vendredi 8 avril 2016

Non au reductio ad flicum !

"Bac à ordures : chiens, porcs, orangs-outans, boeufs : aucune métaphore animalière ne devrait être employée pour désigner ces…" pouvait-on lire avec approbation et plaisir ici. Même si les poulets, les bourrins et les vaches peuvent sembler inintelligents et bornés à qui les connait mal, même si les cochons sont calomniés et jugés sales, alors que ce sont les conditions dégueulasses de l'élevage industriel qui les oblige à souffrir le martyr dans leur merde, merde qui finira par nous revenir dans la gueule sous des formes bien effrayantes soit dit en passant. Même si les chiens sont taxés de soumission et de servilité, tous ces animaux ne méritent pas qu'on file à leur charge une métaphore les assimilant à tout ce que la police produit de vice social. Nos frères et soeurs les bêtes domestiques n'ont rien à voir avec la bleusaille (CRS, mobiles, simples flics... ad nauseam) ou les cow-boys baqueux ou autres, rien. Alors a fortiori, les loups, ces être qui ont préféré échanger le risque de mourir de faim contre la certitude de rester libres (enfin, tant que le capitalisme n'avait pas complètement détruit leur - notre - environnement) ! Même leur férocité face aux moutons ne peut être comparée au sadisme policier.

C'est pourquoi nous nous insurgeons contre cette chanson qui, partant d'un bon sentiment (la critique de l'envahissement de Paris par CRS, baqueux, militaires, mouchards, gendarmes... ad gerbam) fait payer une fois de plus un tribut infamant à nos chers Isengrin !

Lors des 50 ans de musique de Patrice Caratini, contrebassiste, chef d'orchestre et arrangeur, la chanteuse Hildegarde Wanzlave. Du lourd !

6 commentaires:

  1. Jolie version.
    Et notre langue est loin d'être la seule à affubler nos flicards de noms d'oiseaux ("pigs" aux USA, "txakur" (clebs) au Pays Basque, etc.)
    Peut-être cela vient-il leur côté domestiqué joint à un certain effet de meute.

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  2. dans la nature le prédateur (loup,renard) doit prélever la bête malade ou la faible..sauf que selon Darwin le parcage des animaux fait que le prédateur ne voit que des faibles c'est pour ça qu'il les égorge tous sans les manger..réponse en musique avec "cayenne" de Parabellum? tant pis pour les meuh meuh..ACAB Ludwig

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  3. La solution est peut-être de créer des centres de confinement des cops (y a presque une anagramme) ou des parcs d'engraissement industriel. Il faudra en référer à notre département révolutionnaire de recherche en science policière. Il est vrai que ça pourrait régler le problème de la consommation de viande bon marché... Sauf que les coûts externalisés resteraient les mêmes (soja transgénique pour les nourrir, épandage de leur lisier, santé des consommateurs...). Et un condé enfermé ne redevient-il pas un être sensible digne de compassion ?...
    Jules, Hildegarde a chanté dans le même concert une version de A l'enseigne de la fille sans coeur assez sympa aussi. J'avais connu cette chanson par un duo d'hommes dont je ne me souviens plus les prénoms de scène (genre Bernard et René), que George avait mis sur son blog.
    Keupon, contrairement à Brassens pour de rire et à Renaud pour de vrai, et malgré mon sentiment de fraternité pour les animaux, "moi, le fier, le bravache,
    Moi, dont le cri de guerr' fut toujours " Mort aux vaches ! "
    ", je continuerai à le brailler malgré tout, avec Parabellum et vous autres, compagnons !

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  4. on peut trouver la version de Marc et André (perdu au Lexomaniaque pour cause de logiciel qui vir eses pas payeurs) à cette adresse.

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  5. Ah merde ! ça n'a pas marché.
    C'est là : http://radioherbetendre.blogspot.fr/2015/02/marc-et-andre-la-fille-sans-cur.html

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  6. Ah ! Merci Jules. Je me disais bien que sur ce coup-là tu serais une personne de ressource. Malheureusement la version d'Hildegarde est introuvable sur le net, enfin je ne l'ai pas trouvée.

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