lundi 17 avril 2017

Jouons un peu avec le CSA

     Aide Wroblewski à éviter les foudres du CSA à une semaine du championnat de France de servitude volontaire. Des militants électoralistes, hostiles au projet de La Plèbe stipulant que, pour être heureux, vraiment, faut plus de gouvernement, ont piraté son serveur et glissé les noms de certains de leurs poulains et/ou de leurs supporteurs dans les lignes du texte ci-dessous, faisant prendre ces joueurs pour ceux de l'olympiade cadre de la scène décrite par le rédacteur (que tu auras à retrouver, lui aussi, si tu le veux bien). Sauras-tu les reconnaître, remettre les bonnes têtes à leurs places respectives, et effectuer un bon choix dans la date ?

     Si tu n'y parviens pas, le CSA risque de mettre à l'amende ton blog préféré, arguant du fait qu'il n'est pas permis de citer le nom d'un des capitaines d'équipe avant la première mi-temps. Ce serait dommage, et les adeptes du parti unique du capitalisme et de l'obéissance seraient trop contents.

     Les modifications sont en gras.

     Alors à toi de jouer !


Il y avait rue du Paon un cabaret qu'on appelait café. Ce café avait une arrière-chambre, aujourd'hui historique. C'était là que se rencontraient parfois à peu près secrètement des hommes tellement puissants et tellement surveillés qu'ils hésitaient à se parler en public. C'était là qu'avait été échangé, le 9 mars 2016, un baiser fameux entre le PS et le MEDEF. [...]
Le 16 avril 2017, trois hommes étaient réunis autour d'une table dans cette arrière-chambre. Leurs chaises ne se touchaient pas ; ils étaient assis chacun à un des côtés de la table, laissant vide le quatrième. Il était environ huit heures du soir ; il faisait jour encore dans la rue [...].


Le premier de ces trois hommes était pâle, jeune, grave, avec les lèvres minces et le regard froid. Il avait dans la joue un tic nerveux qui devait le gêner pour sourire. Il était poudré, ganté, brossé, boutonné ; son habit bleu clair ne faisait pas un pli. Il avait une culotte de nankin, des bas blancs, une haute cravate, un jabot plissé, des souliers à boucles d'argent. Les deux autres hommes étaient, l'un, une espèce de géant, l'autre, une espèce de nain. Le grand, débraillé dans un vaste habit de drap écarlate, le col nu dans une cravate dénouée tombant plus bas que le jabot, la veste ouverte avec des boutons arrachés, était botté de bottes à revers et avait les cheveux tout hérissés, quoiqu'on y vît un reste de coiffure et d'apprêt ; il y avait de la crinière dans sa perruque. Il avait la petite vérole sur la face, une ride de colère entre les sourcils, le pli de la bonté au coin de la bouche, les lèvres épaisses, les dents grandes, un poing de portefaix, l’œil éclatant. Le petit était un homme jaune qui, assis, semblait difforme ; il avait la tête renversée en arrière, les yeux injectés de sang, des plaques livides sur le visage, un mouchoir noué sur ses cheveux gras et plats, pas de front, une bouche énorme et terrible. Il avait un pantalon à pied, des pantoufles, un gilet qui semblait avoir été de satin blanc, et par-dessus ce gilet une rouppe dans les plis de laquelle une ligne dure et droite laissait deviner un poignard.
Le premier de ces hommes s'appelait Mélenchon, le second Macron, le troisième Ruffin.


     

6 commentaires:

  1. Houla !
    Ça fleure son Victor Hugo, ça.
    Et vu que ça me rappelle quatre-vingt-treize, je mise sur Montagne et Gironde (ou l'inverse) pour le PS/Medef du premier paragraphe.
    Enfin, ce me semble plausible...

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  2. Et en relisant le deuxième, (ce qui ne fait que confirmer mon hypothèse) Robespierre, Danton, Desmoulin en deuze?

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  3. Z'êtes fortiche mon cher Jules ! Bravo ! Sauf pour Desmoulin. Danton est le deuxième. Il manque donc le troisième, mais je ne me fais aucun souci, vue votre perspicacité.

    Liberté ! Egalité ! Soupe aux choux (je n'aime pas trop la choucroute) !

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  4. Nom de Dieu! Je suis trop pressé. Deuze était pour "deuxième paragraphe" donc c'étaient bien Max et Georgie.
    Les "plaques livides sur le visage" et le "mouchoir noué sur les cheveux gras" auraient dû me donner la solution du troisième larron.
    Ce gars a laissé une chanson fameuse :
    http://www.dailymotion.com/video/xb1i6v_pierre-vassiliu-charlotte-audio_music
    Correct ?

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  5. Tu aurais pu crier "Eurêka !", même si le bain n'a pas aussi bien réussi au français qu'au grec. En inversant les rôles et en moins sanglant, il y a aussi celle-ci, misère à poils !

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Y a un tour de parole !